Russie: réponse de Maria Zakharova sur les déclarations anti-russes du 1er sinistre japonais

Commentaire de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova sur les déclarations anti-russes du Premier ministre japonais Fumio Kishida.

Nous avons pris note des récents commentaires hostiles et anti-russes du Premier ministre japonais Fumio Kishida, y compris ses déclarations biaisées sur les armes nucléaires. La direction et le ton sont déconcertants.

Par exemple, il justifie le choix d’Hiroshima comme lieu du sommet du G7 en notant que la ville n’a pas d’alternative plus appropriée à l’heure où l’utilisation des armes nucléaires par la Russie et la menace de les utiliser deviennent une réalité dans des conditions d’un ordre international déstabilisé.

Il s’agit d’une tentative scandaleusement cynique de mélanger des critiques injustifiées de la Russie avec le contexte de la tragédie d’Hiroshima.

Contrairement à la rhétorique servile pro-américaine des autorités japonaises qui ont beaucoup fait pour éroder la mémoire historique de leur propre nation, les habitants d’Hiroshima et de Nagasaki ne peuvent s’empêcher de rappeler que Washington avait émis cet ordre barbare.

Les tentatives de déformer, à des fins de propagande, la logique de dissuasion sur laquelle reposent les commentaires officiels russes sur le sujet des armes nucléaires et de présenter la Russie comme un pays menaçant d’utiliser des armes nucléaires sont absolument inacceptables. Nous rejetons particulièrement cela, d’autant plus que les États-Unis, le patron du Japon, exposent couramment le monde aux principaux risques nucléaires aujourd’hui.

À leur tour, les représentants japonais font leurs commentaires provocateurs sous le parapluie nucléaire américain. En provoquant une aggravation de la crise ukrainienne et en déclenchant un bras de fer hybride intensif avec la Russie, Washington et ses alliés s’équilibrent dangereusement au bord d’une confrontation militaire ouverte avec la Russie et donc au bord d’un conflit armé direct entre puissances nucléaires. De toute évidence, cet affrontement serait lourd de la possibilité d’une escalade nucléaire.

Cependant, l’establishment japonais préfère ne pas remarquer cette ligne déstabilisatrice de son suzerain américain.

En ce qui concerne la ligne délibérée de Tokyo visant à réduire les risques nucléaires et à se diriger vers un monde exempt d’armes nucléaires, cela laisse un sentiment d’insincérité. Cette ligne contredit directement les rapports épisodiques concernant les appels insistants du Japon à ce que les États-Unis renforcent leur potentiel nucléaire dans la région Asie-Pacifique. Par exemple, cela ressort clairement des critiques sévères de Tokyo à l’égard de l’administration Obama pour sa décision de renoncer aux missiles de croisière lancés par sous-marins (SLCM).

Le Japon a activement salué le programme de l’administration Trump visant à développer des armes nucléaires à faible rendement, y compris des SLCM à pointe nucléaire renouvelés. On ne peut s’empêcher de noter une discussion, initiée par des personnalités influentes, sur l’opportunité de déployer des armes nucléaires américaines au Japon et de mener des missions nucléaires conjointes similaires à celles stipulées par l’OTAN en contournant les exigences du Traité de 1968 sur la non-prolifération des armes nucléaires. Dans le même temps, l’accord américano-japonais permettant de restituer les armes nucléaires américaines à Okinawa reste en vigueur.

Dans ce contexte, nous avons des raisons de soupçonner que cela implique que Tokyo s’efforce d’utiliser des déclarations similaires sur le sujet des armes nucléaires pour minimiser le rôle historique du militarisme japonais dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale et pour justifier sa déviation délibérée de la politique de restrictions militaires auto-imposées.