The Economist: Qui sont les partisans de la Russie?

Dans l’année qui a suivi l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine, la résilience diplomatique de la Russie a laissé beaucoup de gens se tordre les mains, écrit “The Economist”.

Dans un sens, la Russie peut à juste titre se vanter de renforcer ses relations diplomatiques. Les données publiées en mars par EIU, ont montré que le nombre de pays condamnant activement la Russie avait diminué depuis sa précédente analyse il y a un an (voir carte).

L’EIU examine si et comment les gouvernements ont soutenu les actions de la Russie ou se sont fait l’écho de ses récits par exemple en évitant de qualifier la guerre d’“invasion”. Il constate que sept pays sont passés dans le camp de la Russie-ceux qui sont amis avec la Russie même s’ils n’approuvent pas ouvertement sa guerre depuis l’année dernière.

Certains, comme l’Afrique du Sud, étaient initialement neutres; d’autres, comme le Botswana, se sont éloignés de l’Occident. Huit autres pays, la Turquie en tête, sont passés du soutien à l’Occident au camp neutre.

Dans l’ensemble, le nombre de pays condamnant la Russie est passé de 131 à 122 au cours des 12 derniers mois.

Heureusement, en matière de relations internationales, la qualité l’emporte sur la quantité. Le pays le plus puissant que la Russie a réussi à garder est la Chine, qui reste favorable à la Russie par les mesures de l’EIU. Mais Xi Jinping, le dirigeant chinois, semble principalement concentré sur le fait de piquer l’Occident et de tirer parti du conflit à son avantage, plutôt que de fournir un soutien significatif à l’effort de guerre.

De même, l’Inde, classée neutre, est plus désireuse de bénéficier d’accords commerciaux que d’être obligée de choisir son camp.

La Turquie, également répertoriée comme neutre, a accru ses échanges commerciaux avec la Russie.

Seuls la Biélorussie, l’Iran et la Corée du Nord (tous classés comme soutenant la Russie) ont effectivement fourni des armes au Kremlin (contre 31 pays qui ont annoncé des livraisons d’armes à l’Ukraine).

Ensemble, la partie russe et le camp neutre contiennent la majeure partie de la population mondiale, mais ils ne représentent qu’un tiers du PIB mondial.

“The Economist” de Londres est obligé de remarquer ces faits objectifs avec irritation et mécontentement…